Resident Evil – Bienvenue à Raccoon City / la review en retard

En fin d’année 2021 est sorti un film basé sur l’univers de Resident Evil qui devait enfin ravir les fans de la licence après les déviances foutresques mais jouissives des versions Anderson/Jovovich.

Bien que hypé par les teasers et bande-annonce, c’est à l’époque avec désarroi que j’apprenais que le film faisait un flop au point que SONY offrait les 9 premières minutes sur Youtube et ce dans toutes les langues de diffusion.

9 minutes cadeau !

Quand on connait le fonctionnement des Majors audiovisuelles et leur appétence au pognon; 9 minutes cadeau, ça sent franchement la merde de yack.

Commençons par le commencement : il ne se passe rien au cours des 9 premières minutes !

Les orphelins Redfield (Chris et Claire) vivent à orphelinat de Raccoon City où chaque nuit Claire va jouer avec une « amie » bizarre jusqu’à ce que le Docteur Birkin (si,si!) la renvoit se coucher. FIN DES NEUF MINUTES !!! Putain, on est vraiment contents du cadeau !

Durant les 1h38 suivantes (générique de fin inclus) il va falloir en raconter des choses et croyez-moi, vous n’allez pas être déçus si vous aimez les nanards…

Le casting, bordel !

Je sais que l’époque est aux aléas racialistes pompeux et hypocrites mais pour ma part je déteste qu’on se claque les balloches avec mes univers de loisirs…

– Jill Valentine est devenue une métisse afro-américaine (on ne dit plus noire…) aux yeux clairs !
L’actrice Hannah John-Kamen est belle à crever mais il y a suffisamment de jeux et de films d’animation sur Resident Evil pour préférer la caster pour Sheeva Alomar (RE5) que pour ce rôle là dans lequel on verrait plutôt Kaya Scodelario qui joue ici Claire Redfield.
Pas grave, Hannah assure et on n’y fait plus attention après quelques minutes. Je suis même impatient de la voir en solo dans son propre film pour le « Resident Evil Nemesis ».

– Leon S.Kennedy est un métisse hispanique (Avan Jogia) !!!! LEON BORDEL !
Le plus blanc de blanc avec sa mèche à la Justin Bieber première époque est maintenant un chicanos aux cheveux noirs gras et mal peignés qui s’endort au boulot et ne se réveille même pas quand un camion citerne explose devant sa porte…
En plus, c’est un gogol et un neuneu (un hostie de niaiseux, comme diraient nos amis du Québec) qui a été muté à Raccoon City pour avoir tiré dans le cul de son ancien équipier et avance dans les 3/4 de l’histoire, le regard perdu comme le ravi de la crèche, en bon gros boulet que Claire Redfield sauve tous les deux plans avant qu’il ne s’achète une paire de couilles à la fin dans un « deus ex-machina » hilarant.

– Ada Wong est … toujours asiatique… Ok, ils ont pas tout cassé mais comme c’est une femme issue des minorités visibles, ça a dû la protéger…

– Robbie Amell est parfait en Chris Redfield !

– Wesker (Tom Hopper) fait trop « pote de fac »… comme d’hab…

C’est long ! Et c’est surtout trop prévisible…

Le film fait 1h47 mais on se croit parfois devant le seigneur des anneaux… Sincèrement, si on remonte le film en écourtant chaque plan sans changer le découpage initial, on raccourci d’un quart d’heure.

Le film montre la ville sous tous les angles, les décors sont beaux et parfaits et le film crache l’année 1998 au spectateur à longueur de plans (magnétoscope VHS mécanique, téléphones filaires, « Crush » de Jennifer Page à la radio…).

On présente tous les personnages (y compris ceux dont on a rien à foutre…) en dévoilant tous les éléments « dans l’ordre »…

Le film se « coupe en deux » en essayant de présenter les scénarios des jeux 1 et 2 en simultané alors que de base ils sont espacés de quelques jours. Il s’en suit un système d’aller-retour qui donne l’impression de regarder des épisodes de micro-série et non d’un film entier.

Certains objets seront même présentés alors qu’ils n’ont rien à voir avec l’histoire et qu’ils proviennent de « Code Veronica ».

Au final on se trouve devant une « absence » de cinéma, du fan service sans effort de réalisation, aucune ambiance, aucun secret, aucun suspense…
Ce film réussit l’exploit de rendre une situation extraordinaire (des zombies, des survivants, des milices privées…) aussi chiante que la vraie vie !

On en conclut quoi ?

Si la série des Anderson-Jovovich chiait abondamment sur la licence, cette version souffre de trop vouloir montrer qu’elle est fidèle au matériau de base (à part le cast ethnico-woke-friendly).

Il ne reste qu’à souhaiter que le futur deuxième opus (s’il y en a un…) trouve le juste équilibre entre fidélité et fun.

Dans l’attente, je ne sais pourquoi mais j’ai envie, j’ai besoin de revoir ce film… Après tout, Resident Evil -le jeu- est basé sur les nanars d’horreur et les « giallo » moisis des années 80 et en cela le filme boucle le cycle du merdique.
Mon addiction aux nanars me dégoute mais ça reste une addiction et là, je vais m’en refaire une petite…

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