Nul besoin de vous présenter le MO5 de Thomson, mon premier ordinateur personnel. Mes parents ne m’achetaient que quelques jeux sur K7 à l’époque, car leurs ressources de 1983 ne pouvaient pas m’en procurer d’avantage.
Cependant, l’arrivée à notre asso d’adaptateurs k7 filaires ou Bluetooth et l’achat samedi dernier auprès d’un Emmaüs d’un radio-double K7 d’époque fonctionnel, me faisaient envisager les choses de manière différente…
Dans un premier temps, mon exploration me conduisait sur des forums dédiés où j’apprenais que le magnéto du MO5 était le plus abouti techniquement de son époque puisqu’il était piloté (démarré et arrêté) par l’ordinateur.
Je constatais que le format du son devait être réglé « au cordeau » pour être reconnu : il s’agit d’un fichier WAV monophonique sur la piste de droite, 8 bits et une fréquence de 44100 KHz.
Je faisais donc quelques essais d’injection de ces fichiers directement de mon téléphone Android vers le magnéto MO5 en passant par une K7 adaptatrice (celle-là même que l’on utilisait à l’époque pour injecter du MP3 ou le son d’un Discman dans un auto-radio-k7 dépourvu d’entrée ligne) et je parvenais à quelques succès de chargement.
En effet, la lecture du son par fichier interdit le contrôle du moteur du magnéto MO5 (le fichier continue de se lire alors que le magnéto stoppe le moteur). Du coup, le programme qui pourra fonctionner avec ce process sera uniquement celui qui se charge en un seul morceau, pas de sélection ou de paramétrage de partie préalable… Cela limite d’autant les succès de chargement. :-/
Dans un second temps, et pour 5 balles, je m’achetais le double K7 qui s’avèrerait être la solution à tous mes maux. J’ai eu quelques déchets mais je constatais que le son devait être à un niveau assourdissant pour permettre la fixation des porteuses sur la K7 audio. L’ajout d’un jack en prise casque évite d’écouter ces craquements et autres sifflements d’époque…
J’ai même pu venir à bout des deux casse-bonbons : Le 5ème Axe et Space Shutle Simulator réputés incopiables à l’époque (le premier étant logiciellement protégé, et le second possédant une piste son audio enregistrée en même temps que les données).
J’ai le droit de faire ma copie, je les ai achetés deux fois chacun, une fois à l’époque par mes parents, et une fois récemment 😛
Voici le set-up définitif qui m’a permis de mettre à l’abri l’intégralité de mes originaux actuels, j’ai même pu récupérer des programmes introuvables (qui m’avaient été offerts à l’époque) comme la synthèse vocale Vox de chez Ere Informatique ou le jeu de simulation politique « Votez pour Moi » présenté par Michel CHEVALET au journal de TFI en 1984. 😉
En conclusion : Le double K7 me permet à la fois de faire une copie en hard de K7 à K7, mais aussi, par l’intermédiaire de mon téléphone, d’injecter un fichier son au format contraint pour recréer une K7 audio réelle.
Un petit utilitaire DCMOK7 permet également d’extraire l’audio d’un fichier de rom MO5 en .K7 et de la retailler au format WAV pour être exploitable. 😉
Loin de moi l’idée de me faire toute la ludothèque Thomsonnienne ! Cependant, et contrairement à mon titre, j’ai pu mettre à l’abri tous mes originaux, que je ne sors plus, et recréer les k7 qui me manquaient mais que mes parents m’avaient cependant offertes.
A ma connaissance, les K7 C64, CPC464, ZX 81 ou SPECTRUM sont copiables de la même façon.
Pour les deux derniers, une app Android nommée TapDancer permet de lire correctement des sons de K7 ZX. L’app en question ne figure pas sur le playstore mais sur leur site officiel.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui !
🙂