« Carrier » sur Dreamcast ou « Resident Crisis sur un bateau »

1139320-cCela fait seulement quelques mois que nous avons eu la chance d’acquérir une SEGA Dreamcast et il nous a fallut d’abord nous mettre à niveau sur certains points dont nous vous reparlerons dans un futur article.

En attendant, voici notre premier test sur ce support : « CARRIER » un survival horror découvert par hasard.

Mais attention, ici il n’y a pas de zombies mais des mutants… Il paraît que ça change tout…

Un triste inconnu… sur le continent…

Bien que mes seules consoles CD/DVD aient toujours été des PlayStation, je me suis toujours intéressé aux autres supports pourvu qu’il y ait du survival horror dessus. Et là, en tombant sur le nom de ce jeu sur un site de téléchargement (pardon de « conservation du patrimoine vidéoludique à distribution globalisée »…) je me suis demandé comment j’étais passé à côté.

La réponse est simple : pour la zone européenne, il n’a été vendu qu’en Grande Bretagne !

A fortiori… Resident Evil-like avant tout !

Ce jeu utilise la maniabilité instaurée par la série phare de CAPCOM mais avec un affichage tout en 3D comme dans Dino Crisis.

Pousser haut/bas fait avancer/reculer, pousser vers les côtés donne une rotation; la croix de direction permet de marcher et d’être précis, le stick analogique sert à courir; la gachette droite met le personnage en position de tir… du déjà vu donc.

Les graphismes 3D sont au minimum syndical, c’est à dire à peine mieux rendus que sur une PSX. En même temps il est difficile de s’éclater avec les décors internes d’un porte-avion (CARRIER dans la langue de Shakespeare…) heureusement qu’il y a des néons colorés au-dessus des portes métalliques.

C’est quoi le scénar ?

Un long texte défilant vous explique que le jeu se déroule dans une ère de sécession mondiale Nord/Sud et qu’un bateau de guerre, le Heimdall, fleuron de la protection du Nord est en détresse au milieu de l’Océan._-Carrier-Dreamcast-_

Une équipe de sauvetage appelée STARS… pardon , SPARCS… est envoyée à la rescousse en hélico et se fait crasher sur le pont dès l’arrivée par le système automatique de défense du Heimdall.

C’est à ce moment qu’on peut enfin prendre le contrôle de notre personnage (après 12 minutes quand-même !) et tenter d’aller rejoindre les autres membres de l’équipe qui ont survécu mais qui se sont barrés sans nous sous prétexte d’évacuer d’éventuels marins survivants sur le navire.

_-Carrier-Dreamcast-_2Franchement, la « j’m’en bas les couilles-itude du bordel ambiant » de notre héros me fascine au plus haut point. L’impression est renforcée par la mauvaise qualité des doublages anglais où tout le monde à l’air sous TRANXEN. Je sais que l’absence d’émotions dans le doublage est classique dans les survival horror (a dining room !) mais là en plus on voit bouger les lèvres et rien n’est synchro… mais vraiment rien, y compris quand on met les voix japonaises !

Mais il vaut quoi, le jeu ?

Et bien, il est plutôt bon… même si il se fait exploser par Code Veronica (qui est sorti plus tard…), les maps sont intelligentes, les cheminements ne sont ni trop difficiles ni trop évidents (quand on se projette à l’époque…).

_-Carrier-Dreamcast-_1

Le plus gros écueil du jeu réside dans la patience qu’il faut avoir au début. En effet, il faut d’une part supporter l’interminable introduction et d’autre part la faiblesse de notre personnage face aux ennemis invisibles du premier pont.

vision scopeTout se simplifie dès qu’on utilise la plus inventive des trouvailles du jeu : des lunettes infrarouges qui détectent les objets cachés, voient les créatures invisibles et qui peuvent détecter si un humain est sain ou en cours d’infection par l’ARK, un organisme antédiluvien sur lequel bien sûr les scientifiques du Heimdall ont tenté des expériences et des modifications (dans certains cas cela permettra de savoir qui tuer et qui protéger).

Bien évidemment, il y aura beaucoup d’aller retours dans les maps mais régulièrement vous ouvrirez des raccourcis juste avant d’en avoir marre. Une bonne chose…

Plus tard dans le jeu vous aurez la possibilité de contrôler un autre personnage (fifille !) mais attention si vous avez pris tous les items cachés avec le premier il ne restera rien à prendre pour le second. Du coup il faudra fouiller les cadavres à la recherche de munitions ou de potions de vie.

Concernant la visée avec les armes, elle est très facile puisqu’on dispose d’un réticule de visée dès qu’on se met en position de tir.

carrier-lockerroom

Ah oui, j’oubliais la possibilité d’utiliser des mini-bombes à retardement (mais alors plein…) pour dégager des couloirs obstrués par des objets ou tuer des ennemis difficilement visables au flingue.

Oui mais alors, c’est bien ou pas ?

Oui, c’est un bon jeu… Il faut juste se rappeler qu’on est au début de la Dreamcast et que c’est en même temps très proche de la fin, ce qui explique la maniabilité à l’ancienne et un aspect graphique un peu désuet.

Petit bonus sympathique : les musiques parfois  joyeusement repompées sur d’autres oeuvres comme « Parasite Eve » sur PSX ou certains morceaux des meilleurs films de John Carpenter.

Le plus gros défaut reste que ce jeu ne fait pas peur, ce qui est dommage pour un survival horror.

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